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Hôpital public en état d’urgence

L’hôpital public est au bord de la crise de nerfs. Manifestations, grèves, suicides… Le personnel hospitalier est à bout de souffle face à une situation encore inédite. Manque de personnel, diminution des budgets, désertification médicale ne cessent d’achever pas à pas une profession. Quelles solutions sont mises en place ? Quelles sont les attentes des professionnels de santé ?

Hôpital public : un malaise grandissant

Pour le CHU de Nantes, c’est un record. Avec une réunion de crise tous les 15 jours, l’état de crise est déclaré. Après le suicide de 5 infirmiers en 2016, les professionnels de santé ne cachent plus leur mal être. En cause, l’évolution de la population française face à un système de soin engourdi : de plus en plus de patients, de plus en plus âgés et de moins en moins de médecin en dehors des zones citadines.
La désertification médicale perturbe l’équilibre déjà précaire de l’hôpital public. Les urgences ne désengorgent pas tandis qu’elles remplissent davantage le rôle d’une consultation médicale. A Dreux, le signal d’alarme est donné : 11 médecins urgentistes sur 15 donnent leur démission.

« C’est une catastrophe sociale. Il y a dix jours, une patiente d’un âge bien avancé est restée 21 heures sur un brancard avant qu’on ne lui trouve un lit », rapporte Djamel Bouaddhi, un des urgentistes. « C’est tous les jours que cela arrive. Cela devient insupportable. C’est même inhumain ».

Avec 3 millions d’Euros économisés entre 2013 et 2017, dont 22000 suppressions de postes, l’hôpital public peine à sortir de cette crise que chacun espère transitoire.

Les solutions envisagées

Face à ce malaise croissant, les réponses du gouvernement passent par 2 axes :

Marisol Touraine, Ministre de la Santé, à l’origine de ces mesures, assure qu’elle souhaite répondre aux attentes du personnel hospitalier par ces biais. L’objectif est de « prendre soin de ceux qui soignent« .

Néanmoins infirmiers et médecins estiment ces efforts insuffisants. Beaucoup de problématiques restent à ce jour irrésolues, bien qu’elles contribuent également au malaise de l’hôpital public : violence gratuite auprès du personnel hospitalier, 50% des postes des médecins du travail non pourvus…

Une réponse du gouvernement jugée peu concluante. Si certains pensent une dynamique enclenchée, la majorité du personnel hospitalier dénonce les incohérences de ces mesures.

Et vous, quelles mesures jugeriez-vous nécessaires et utiles pour redresser la situation de l’hôpital public ?

Sources :

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